BMW F800R

Premier contact avec un roadster teuton et fripon

Publié par 64 le 12 février 2013 à 7h41.
 
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BMW Motorrad a le sens de la famille, mais une famille disparate, dispersant chacun des membres d'une même portée dans une niche bien catégorisée. Ainsi, la famille F se trouve répartie en Touring (F800ST), Enduro (F650GS, F800GS) et Urbain (F800R).

La F800ST a été la première en 2006, avec sa sœur la F800S de regrettée mémoire. Puis ce fut les jumelles GS en 2008, et l'année dernière la F800R.

BMW F800R

Jugeant sans doute que la F800S manquait de caractère et de présence pour vraiment s'imposer, autant comme sportive que dans une utilisation urbaine, BMW prenant comme modèle la grande K1300R créa la F800R. Même mère, père différent, conservant du paternel une allure de dur à cuir, mais avec la civilité de la mère. Le gène des F étant bien présent avec cette volonté d'être accessible et convivial, plus cette touche de caractère bien policée comme toute bonne Allemande qui se respecte.

Sa beauté est d'un goût qui s'acquiert, avec ce regard qui louche et l'échappement mal dégrossi, mais ses atouts sont ailleurs. à son guidon, large, avec une hauteur de selle qui s'adapte à plusieurs gabarits (de 775 à 825 mm), on découvre une position presque idéale, penchée vers l'avant, juste ce qu'il faut pour ne pas trop solliciter les poignets. Les reposes pieds sont toutefois un peu haut placé, et les grandes jambes se retrouvant sur un modèle avec selle basse se sentiront coincés. C'est d'ailleurs le principal reproche que je lui ferais, qu'elle nous donne l'impression de nous assoir entre les bosses d'un chameau, ou sur un petit cheval au dos cassé. Ce qui, pour cette dernière image, est d'une tristesse incommensurable. Vu comme ça, on la prendrait presque en pitié cette F800R, mais son allure atypique cache un joli petit caractère qui devient rapidement attachant.

Elle sait se tenir en ville, avec un comportement à bas régime plus doux que la F800ST, grâce à l'entrainement par chaîne plutôt que par courroie. Ce qui pourrait sembler un pas en arrière avec les désagréments d'une chaîne par rapport à un entraînement par courroie est en fait un avantage. D'abord, il réduit les côtes de fabrication, qui se répercute sur le prix de vente, mais surtout il permet une souplesse au petit trot beaucoup plus agréable que les soubresauts générés par la courroie ou même le cardan. L'échappement avec son allure d'un autre siècle a tout de fois une très agréable sonorité, et la montée en régime, qui s'anime sérieusement au-delà des 6000 tr/m, est récompensé par des rapports courts à partir de la 4e.

Dès que l'on prend un peu de vitesse, le saute-vent prouve son efficacité pour garder le flot d'air en périphérie, mais sur l'autoroute, disons au-delà de 100 km/h, les turbulences nous arrivent au niveau des épaules et sous le casque, ce qui est moins agréable. Mais comme les grands axes routiers ne sont pas les meilleurs endroits pour en apprécier le côté sportif qui se laisse deviner, l'aventure se trouve sur les petites routes sinueuses. Avec un centre de gravité bas, elle se jette dans les courbes avec un plaisir et une agilité qui n'est tempéré que par une certaine mollesse de la fourche si on attaque trop fort. Le freinage est adéquat avec son double disque flottant à étrier fixe à quatre pistons. L'ABS est malheureusement en option, mais est maintenant un incontournable.

Résolument urbaine, pouvant séduire les débutants comme les plus aguerris cherchant un objet singulier pour un usage quotidien sans chichis, la BMW F800R saura également récompenser les efforts de la semaine par des escapades joueuses le week-end.

Image : totalmotorcycle.com

 

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